Hier, c'était le temps de se ronger les ongles à Washington. Jusque tard dans la nuit, l'issue n'était pas claire. Mais les Redskins ont finalement remporté une victoire, battant les Cowboys 28-18 et assurant un match éliminatoire à domicile pour ce qui semblait la première fois depuis des lustres, ou du moins depuis que le Congrès est parvenu pour la dernière fois à un accord bipartite significatif.
Il n'y avait bien sûr pas eu un tel drame autour de la deuxième histoire la plus importante hier dans la capitale nationale. Malgré l'apparence de faire les affaires du public, y compris une rare session le dimanche, le Congrès n'a toujours pas pu se mettre d'accord sur même un minimum de dépenses et d'impôts. Falaise fiscale, nous voilà !
[Lire : L'économie va croître en 2013, mais le Fiscal Cliff fait reculer la promesse. ]
Les pourparlers et les propositions de compromis se seraient poursuivis tard dans la soirée, et les dirigeants du Congrès espéraient qu'ils voteraient effectivement sur quelque chose lundi. C'est peut-être leur version d'une résolution du Nouvel An. En attendant, voici la liste incroyablement négative des augmentations d'impôt automatiques et des réductions de dépenses qui, autrement, commenceront à entrer en vigueur le 1er janvier 2013. Sans surveillance, ces changements augmenteraient la facture fiscale d'une famille type de près de 3 500 $ l'année prochaine et, c'est largement prévu, renvoyer l'économie nationale dans une récession.
Séquestration. Les dépenses fédérales seront automatiquement réduites d'environ 1 000 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années, les réductions de 2013 totalisant un peu moins de 100 milliards de dollars. Selon l'agence, les réductions vont d'environ 7,5 % à 9,5 %, bien que l'assurance-maladie ne soit réduite que de 2 % et que les prestations pour les personnes à faible revenu soient épargnées. Au moins la moitié d'entre eux devraient provenir des dépenses de défense.
Les réductions d'impôts de Bush. Les taux d'impôt sur le revenu, les gains en capital et les dividendes augmenteront tous, affectant tous les contribuables. La tranche d'imposition la plus basse passerait de 10 à 15 %. Les trois tranches suivantes, désormais 25, 28 et 33 pour cent, augmenteraient chacune de 3 points de pourcentage. La tranche la plus élevée passerait de 35 % à 39,6 %. Le taux d'imposition sur les plus-values (pour les investissements détenus depuis un an ou plus) passerait de 15 % à 20 %. Et le revenu des dividendes serait imposé comme un revenu ordinaire au lieu de son taux actuel de 15 %.
Impôts fonciers. Les règles très généreuses de cette année sur les impôts sur les successions disparaissent toutes. L'exclusion actuelle d'environ 5,1 millions de dollars (le double de celle pour les couples) et un taux d'imposition de 35 pour cent sur les valeurs successorales supplémentaires passeront à seulement 1 million de dollars et un taux de 55 pour cent.
[Voir : 10 parachutes dorés qui vous feront tourner la tête.]
Prestations de chômage. Plus de deux millions de personnes au chômage depuis longtemps devraient perdre leurs allocations de chômage prolongées. La falaise fiscale est vraiment un coup dur pour l'égalité des chances.
L'impôt minimum alternatif. L'AMT visait à empêcher les contribuables les plus riches d'utiliser les déductions et autres avantages fiscaux pour échapper à leur juste part d'impôts. Cependant, les niveaux de revenu admissibles n'étaient pas indexés en fonction de l'inflation. Le Congrès a donc dû promulguer chaque année un "patch" AMT pour aider des millions de contribuables à éviter des impôts supplémentaires que le Congrès n'avait jamais prévu qu'ils paient. Il n'y a maintenant aucun correctif en place pour les impôts sur le revenu de 2012. C'est vrai : les impôts qui sont dus sur le revenu de cette année. Même si le Congrès fait quelque chose bientôt, la saison des déclarations de revenus sera probablement retardée. Si le Congrès n'approuve pas un patch, le nombre de contribuables touchés par les paiements AMT passera de 4 millions à environ 32 à 34 millions.
Le correctif de la doc. Dans une loi de 1997, le Congrès a lié les paiements de Medicare aux médecins à la croissance de l'économie. Les augmentations des coûts de l'assurance-maladie, y compris les dépenses des médecins, dépassent régulièrement la croissance économique globale. En vertu de la loi, les paiements de Medicare aux médecins devraient être réduits chaque année s'il n'y avait pas eu une action périodique du Congrès pour passer outre les réductions. Sans une autre solution, les médecins verront leurs paiements Medicare baisser de 27% l'année prochaine, et un nombre inconnu d'entre eux arrêterait de prendre des patients Medicare.
[Lire : Existe-t-il une solution « préférée » pour l'investissement dans la falaise fiscale ? ]
Charges sociales. L'extension des réductions d'impôts sur les salaires n'aurait jamais été une priorité élevée. Ainsi, les cotisations de sécurité sociale augmenteront de 2 points de pourcentage des salaires couverts, mettant ainsi fin à un programme de relance de deux ans qui a, à tous égards, été un soutien très efficace pour les travailleurs américains à faible revenu et à revenu moyen.
Enfin, que serait une impasse au Congrès sans une nouvelle fois menacer la cote de crédit de la nation ? Effectivement, les déficits fédéraux nous ont poussés au plafond de la dette. Le département du Trésor dit qu'il aura bientôt recours à ses jeux de coquilles financiers trop bien pratiqués (tous légaux, bien sûr) pour reporter le jour des comptes de plusieurs semaines.
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